ISBN 13: 978-2-02-106885-6. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, Read Online (Free) relies on page scans, which are not currently available to screen readers. Eh bien, penser à cette impermanenceMe fait te voir, tout jeune que tu sois,Là où déjà Temps et DécrépitudeDébattent de comment souiller ton jour de nuit. Comme ma traduction de quelques sonnets de Pétrarque me le montra récemment, on gagne plus, du point de vue même du sens, à tendre au maximum les cordes de la forme sonnet quâà les laisser se détendre. “Shakespeare : quatre sonnets sous chacun deux formes. Que jâai vu de glorieux matins ! authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Et il me paraissait quâau vu de ce besoin la transposition dans le texte français de la forme que cette parole avait prise était certainement de la plus grande importance â la forme est dans un poème le creuset de son invention â mais pouvait néanmoins être assouplie, la subdivision en quatre strophes suffisant à rappeler la structure prosodique conventionnelle et chaque strophe ayant ainsi droit dâavoir, pour dire le sens, le bénéfice, à lâoccasion, dâun ou deux vers de plus que les quatre de lâorigine. Cahiers de recherches afro-américaines : Transversalités, Par auteurs, Par personnes citées, Par mots clés. Mais aux fleurs distillées rien nâest hiver,Leur apparence meurt, leur parfum demeure. Quand je vois que croissance ne peut tenirEn quelque perfection quâune minutePuisque rien ne se joue sur cette scène immenseQui ne soit en secret le jouet des astres. Ah, constate le bien que des yeux font à dâautres !Les miens tracent ta forme, les tiens me sontCes vitres de mon âme, que le soleilA plaisir à franchir, pour te contempler. Le jeune homme lit Artaud, Breton, Eluard, Michaux, mais se trouve très vite lassé par la réalité faussée et détournée, que véhiculent les surréalistes. Si ce loisirSi amer ne mâétait, délicieusement,Le droit à ces élans de lâaffection, qui saventSi bien tromper le temps et l'affre des pensées ! Yves Bonnefoy est un écrivain inclassable, à la manière de ceux qu’il admirait, André Breton et Pierre Jean Jouve : à la fois du côté de la poésie, du roman ou de l’essai. 1Les quatre traductions que voici dâabord sont celles que jâai citées à Tours le 7 avril 2005 à lâappui des propositions que je faisais dans la communication qui précède â et que je publie aujourdâhui assez modifiées : mais plus dans la forme que sur le fond. Cette corde, épouse dâune autre,Vibre quand celle-ci a vibré, lui répond,Et pareils sont le père et lâheureuse mère :Avec lâenfant, ensemble, une seule note, leur vie ! L'alouette au point du jourDénie la terre sombre ; et même dans l'étatOù je suis, ce mépris, presque, que j'ai de moi,Mon chant de toi monte aux portes du Ciel. Ah, mes membres le jour, mon esprit la nuit,Câest donc même tourment, de ton fait, du mien. Ah, que mes yeux soient alors lâéloquence,Les messagers muets de ma voix profonde,Eux qui te crient quâils tâaiment, et veulent récompensePlus que ces vers qui sâexclament tant plus ! Guère un soleil les yeux de ma maîtresse,Bien moins que du corail le feu de ses lèvres.La neige est blanche, soit, mais ses seins sont grisâtres,Crins les cheveux ? Et insensée à vouloir comme à prendre,Rage de qui a eu, qui possède, qui cherche,Désirée, un délice, éprouvée, un malheur,Attendue, une joie, passée, l'ombre d'un songe. Tu ne sortes de tombe, câest dans mes versQue tu vivras : dans mes yeux, dans leur feu. Ils caressaientDes yeux toutes les cimes, pressant leurs lèvresSur les prairies dont lâeau encore griseSe veinait de cet or : alchimie céleste ! Il a notamment publié, dans « La Librairie du XXIe siècle », L’Imaginaire métaphysique (2006), Notre besoin de Rimbaud (2009), L’Autre Langue à portée de voix (2013) et Le Siècle de Baudelaire (2014). 4:01. Sois la dixième Muse ! Quand jâécoute lâhorloge égrener le tempsEt vois le jour sombrer dans lâaffreuse nuit,Et ces violettes qui se fanent, et ces cheveuxBlancs qui argentent ces tresses naguère brunes. Le fleuve . Yves Bonnefoy est plus reconnu encore par sa réflexion sur la poésie que par son œuvre même. Les yeux de ma maîtresse ? Le poète aspire à la réalité brute, « rugueuse », à l’image de son modèle, Rimbaud. ©2000-2020 ITHAKA. Soit une « idée de récit », nette et condensée (comme on le dit des rêves). Pour me jeter plus vite en enfer, mon fléau,Cette femme, veut de mon ange quâil mâabandonne.Elle tente de le corrompre, mon saint ami,Elle cherche à en faire un diable, elle veut séduireCet être pur, de toute son infâme lubricité. Yves Bonnefoy est né à Tours (Indre-et-Loire) le 24 juin 1923. Avant qu'au Jugement tu ne te redressesTu vivras dans mes vers,Tu étincelleras dans ces yeux d'un amant. Yves Bonnefoy avait reçu pour l'ensemble de son œuvre le grand prix de poésie de l'Académie française, en 1981 Rue des Archives/Louis Monier/Rue des Archives. Comme le comédien mal préparéDont la frayeur va déranger le jeu,Comme la passion quâemporte tant de rageQue lâexcès de sa force la paralyse. Lâabsence, quelle torture ! Ni le marbre ni l'or des plus fiers édificesNe survivront mes vers : dans lesquels ta splendeurBrille de plus d'éclat que ces pierres que souillentLes marques de ce temps qui nous insulte. La France et lâAngleterre, en particulier, ont eu en commun ce remarquable instrument que lâItalie offrit à toute lâEurope. Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Bonnefoy, Y. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Send-to-Kindle or Email . With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Le jeune homme assis aux côtés d’Éliane Catoni dans la demeure de Porticciolo n’est autre que le poète Yves Bonnefoy. Le monde sera ta veuve, il déploreraQue tu nâaies pas laissé dâimages de toiQuand la moindre des veuves peut puiserDes yeux de ses enfants lââme de son mari. Save for later . Les cheveux seraient-ilsDu crin, noir est le crin qui hérisse sa tête. Semblablement mon soleil a brilléTôt, un matin. Musique que tu es, pourquoi écoutes-tuTristement la musique ? Dâautant que le sonnet comme forme, câest quelque chose de la parole qui, pour une fois, ne connaît pas de frontière. 4 Sur la frontière entre théologie et philosophie, Jean-Luc Marion trouvait quant à lui inspiration dans la licence même que la poésie s’autorise par rapport aux constructions doctrinales. ; ROMER, Stephen (dir.). Apprends à déchiffrer ce quâécrit le silence,Ãcouter par les yeux, câest lâintelligence du cÅur. Dâoù suit que, nâen restât emprisonnée lâessenceSous des parois de verre, tout lâefficaceDe la beauté périrait avec elle,Elle ne serait plus, ni son souvenir. Certes, mais je sais bienQue la musique a un son plus plaisant.J'avoue que je n'ai jamais vu marcher déesse,Mais ma maîtresse, quand elle marche, câest bien sur terre. Et cela, qui ne le sait pas ? Ce quâun prodigue en ce monde dépense,Ce nâest que déplacé, et le monde en jouit toujours,Mais beauté gaspillée meurt pour le monde,Qui ne lâemploie détruit lâinemployée. Aimer l'entendre ? [1]C’est cet aspect autobiographique qui légitime notre enquête. Il est mort, il y a maintenant de plus grands poètes ?Soit ! Pour me jeter plus vite en enfer, mon fléau,Cette femme, veut de mon ange quâil mâabandonne.Mon saint ami, elle tente dâen faire un diable,De le séduire à sa lubricité. Read your article online and download the PDF from your email or your account. Presses universitaires François-Rabelais, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Yves Bonnefoy : entretien avec John Naughton à propos de Shakespeare, Suggérer l'acquisition à votre bibliothèque. I. Regarde! Contre la mort, contre l'oubli hostileIl te dresse ! Ce chant sans mots, de lâUn dans le multiple,Qui te chante que seul on nâest personne. Il écrivit beaucoup, publia et commenta de nombreux auteurs – c’est d’ailleurs lui qui publia la plaquette Théâtre de Douve du jeune Bonnefoy en 1949 dans la collection de La Part du sable, la revue qu’il venait de créer au Caire avec Ramsès Younane et Edmond Jabès. J'ai deux amours, l'un fait ma joie, l'autre m'accable,Tels deux génies qui sans répit m'assaillent.Le bon, un ange, est homme et la beauté même,Le mauvais, un démon, est femme, de couleur sombre. Please login to your account first; Need help? Yves Bonnefoy y médite l’histoire de sa venue à la poésie. Du mouvement et de l'immobilité de Douve est un recueil de poésies d'Yves Bonnefoy publié en 1953.. Após o curso secundário realizado em sua cidade natal, estudou matemática e filosofia, tendo obtido o "baccaloréat" em 1941. Le recueil est divisé en cinq sections : Théâtre, Derniers Gestes, Douve parle, L'Orangerie et Vrai Lieu, au sein desquelles des textes très courts, parfois sans titre, alternent avec des poèmes en plusieurs parties. Yves Bonnefoy nasceu no dia 24 de junho de 1923, na cidade de Tours, Departamento de Indre-et-Loire, no interior da França, de pai ferroviário e mãe professora primária. Yves Bonnefoy est un écrivain inclassable, à la manière de ceux qu’il admirait, André Breton et Pierre Jean Jouve : à la fois du côté de la poésie, du roman ou de l’essai. ... Entretien entre Yves Bonnefoy et Jean-Pierre Vallotton octobre 2011 - Duration: 24:51. Our focal point is ancient history, but also social and economic history, as well as history of science; furthermore regional studies, Eastern European history and transatlantic studies. Quand je comprends que les hommes, les plantesOnt même ciel pour soutien ou embûche,Et mêmement sont vains de leur jeune sève,Puis déclinent puis sombrent en même oubli. The magazine has a comprehensive review section. Die Zeitschrift verfügt über einen umfangreichen Rezensionsteil. Aimer lâentendre ? Ne peux-tu me garderUne place pourtant, gourmandant ton bel âgeDont les débordements te précipitentLà où deux grands serments sont déchirés : Le sien, que ta beauté a fait se rompre,Le tien, quand ta beauté te fait me trahir ? Aux amoureux des rimes, de la langue et de la littérature pour publier leur poeme d'amour, citation, prose et s'inspirer aussi des … Et quand il a gravi les pentes du ciel,Tel un jeune homme au meilleur de sa force,Nos mêmes yeux mortels lâacclament encore,Beau pèlerin quâil est en sa robe dâor. Non, ne cisaille pas le front de mon amour,Nây grave rien de ton burin fantasque,Laisse-le hors du champ de ton parcours,Modèle de beauté pour les temps à naître. Pour sâassouvirElle ment, elle calomnie, trahit, assassine,Elle est immodérée, sauvagement cruelle. JSTOR®, the JSTOR logo, JPASS®, Artstor®, Reveal Digital™ and ITHAKA® are registered trademarks of ITHAKA. Die Zeitschrift für französische Sprache und Literatur (ZFSL), gegründet 1879, ist eine traditionsreiche Fachzeitschrift mit einem programmatischen Schwerpunkt auf Beiträgen zur Sprache und Literatur Frankreichs in der gesamten historischen Breite und unter Berücksichtigung aktueller literaturwissenschaftlicher und linguistischer Forschungsfragen. Ainsi, moi, faute de confiance, jâoublie les motsQui sont la liturgie du rite dâamourEt sous le poids trop grand de mon amourCâest mon ardeur qui semble se défaire. Mais bientôt des nuages, vile matière, nuit,Envahissaient sa face lumineuse,Et lui se dérobait à ce triste monde, Il sâenfuyait vers lâouest, avec sa honte. Mais qui se gardeDe ce ciel qui nous voue à cet enfer ? Please read our short guide how to send a book to Kindle. J'ai deux amours, l'un fait ma joie, l'autre m'accable,Tels deux génies qui sans répit m'assaillent.Le bon, un ange, est homme, et la beauté même,Le mauvais, un démon, est femme, de couleur laide. Rien donc que pour cela vivons séparés.Notre amour, quâon ne dise plus de lâindivisible,C'est nous désassembler qui me permettraDe te donner le dû que toi seul mérites. Attriste ou réjouis les saisons, dans ta fuite,Fais ce que tu voudras, ô temps aux pieds rapides,Du vaste monde et de ses biens précaires,Mais cette horreur en plus, je te lâinterdis. Non pas un écrivain hybride, mais un écrivain qui couvre les deux grands champs de la littérature : la prose, la poésie. Plaira-t-elle à ce temps sévère, ma pauvre Muse ?Alors, à moi lâeffort, mais à toi le mérite. Sauf quâalors câest mon âme qui imagine,Et à mes yeux éteints elle offre ton image,Laquelle, un diamant dans lâhorreur des nuitsFait beauté des ténèbres, les rajeunit. Select the purchase Par le biais d'une analyse de l'importante influence des écrits de Georges Bataille et d'André Breton à l'époque surréaliste de l'avant- et de l'après-guerre, cet essai propose que l'enjeu décisif de l'œuvre d'Yves Bonnefoy est son rapport au mythe et à l'épreuve de la mort, telle que cette dernière est définie par Maurice Blanchot dans son analyse de l'œuvre d'Yves Bonnefoy. Georges Bataille et Yves Bonnefoy, donc, en ces années d'après-guerre où l'on parle beaucoup du mythe sans pour autant s'entendre sur son sens. La réflexion emprunte à sa manière elle aussi la voie des images : que les images soient réelles, rêvées, formées par les vers ou apportées par le souvenir, elles sont toujours questionnées et déconstruites. Compare-les aux progrès accomplis,Mais même si alors fait mieux la moindre plume,Conserve-les, pour cet amour, et non leur artQue de plus avertis surpasseront. Et par amour de toi contre lui en guerre,Ce que le temps te prends, mes vers tâen rechargent. À ne pas abandonner « telle belle jeune fille prête à la conversation » 16 à son faux mystère, en se disant, comme Yves Bonnefoy sur l’un des trajets de son enfance : « Plutôt tirer de mon cartable les Poèmes de … Oui, avec affection, consens de croireQue « si la Muse de mon ami avait grandiComme a grandi le siècle, il aurait misPlus bel enfant dans ce plus beau cortège. 13 juin 2020. 8 Jean-Luc Marion, Dieu sans l’être, Paris, Fayard, « Communio », 1982, p. 12. Yves Bonnefoy (Traduzione di Fabio Scotto) da “L’ora presente”, “Lo Specchio” Mondadori, 2015 ∗∗∗ L’heure présente. Les Planches courbes d’Yves Bonnefoy À la fois mathématique et concret, le titre des Planches courbes n’en est pas moins mystérieux. L’œuvre que nous lègue Yves Bonnefoy est immense, immensément belle et plurielle. Et je les fais suivre de dix-neuf autres, pour donner de mon projet de traduction de lâintégralité des sonnets de Shakespeare â car je mây suis décidé, malgré quelque réticence quant à leur valeur poétique â une idée moins insuffisante. Et des larmes alors, que je n'avais plus guère,Coulent pour mes amis dans la nuit des morts,Fraîches pleurs sur des peines d'amour flétries,Tristesse, pour tant de choses qui ne sont plus. Ton éloge aura sensMême au regard des âges qui fibre à fibreDéferont l'univers, y mettront fin. Pauvre de moi ! Voir plus d'idées sur le thème Bram van … Aussitôt franchi le premier obstacle « symbolique » que constituent pour moi le concret et le mathématique, me voilà en chemin, lectrice démunie mais curieuse, prête à me laisser traverser par les mots. Alors je pronostique :Ta mort verra la fin de Beauté, de Vertu. This item is part of JSTOR collection Certes, mais je sais bienQue la musique a un son plus plaisant.J'avoue que je n'ai jamais vuDéesse s'avancer ; mais ma maîtresseMarche avec ses deux pieds bien plantés en terre. Yves Bonnefoy (1923 – 2016) : Le fleuve . Peuvent bien noircir les soleils terrestres,Si déjà s'enténèbre celui du ciel. Cet essai est une évaluation d'une époque de l'œuvre d'Yves Bonnefoy qui nous semble peu étudiée et mal comprise. La luxure : naufrage, en abîme de honteDe la force vitale. Vérifiez si votre institution a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Je puis même souffrir de souffrances finies,Recompter, consterné, mes malheurs d'autrefois,Et à chacun payer mon écot de plaintesComme si ce paiement restait mon dû. Pour lui plaire je dis au jour que ta lumièreLâéclairerait, si le recouvraient des nuages,Et je cajole la noire nuit : si les étoilesNe luisent pas, toi, tu empliras dâor le crépuscule. Sie bietet darüber hinaus ein Forum für Arbeiten zur aktuellen Theoriebildung sowie für, auch komparatistisch angelegte, Artikel zur Frankophonie und zu den Regionalsprachen in Frankreich, insbesondere zum Okzitanischen. Si tu survis au jour où j'aurai mon dû,Où la mort couvrira mes os de terre,Et qu'alors, par hasard, tu reparcouresCes humbles vers, gauches, dâun qui t'aimait. Et cela, qui lâignore ? Ãcoute ! Jeune poète, il publie son premier recueil en 1953, Du mouvement et de l’immobilité de Douve. Rimbaud est toujours resté très présent dans la réflexion d’Yves Bonnefoy sur la poésie. Dialogue organisé par Jeune République à l'École normale supérieure, le 25 mars 2011. Mais, mon très cher ami, que je pense à toi,Et mes pertes sont réparées, mon chagrin cesse. Car sans repos le temps mène lâétéVers le hideux hiver et là le tue,Sève transie de gel, feuilles mortes éparses,Et neige sur sa nue splendeur, de toute part. C - 13013 Marseille FranceVous pouvez également nous indiquer à l'aide du formulaire suivant les coordonnées de votre institution ou de votre bibliothèque afin que nous les contactions pour leur suggérer lâachat de ce livre. » qui présente un parcours qui peut être assimilé à une autobiographie . S’est-il cru. Ne remercie que toi, si tu rencontresQuoi que ce soit qui vaille sous ma plume.Qui serait si obtus quâil ne puisse tâécrire ?Ce sera toi le feu de son invention. Shakespeare : quatre sonnets sous chacun deux formes, Bonnefoy, Yves. Un éclair envahit le ciel, ce soir encore, Il prend la terre dans ses mains, mais il hésite, Presque il s’immobilise. Il est professeur honoraire au Collège de France. Language: french. Ou bien, soit, fait le pire, temps qui outrage !Mes vers garderont jeune mon amour. Dix fois plus belleQue ces neuf dâautrefois dont parlent les poètes !Et celui qui tâinvoque, quâil écriveDes vers pour à jamais traverser les siècles ! Voyageur harassé, je nâai quâune hâte,Câest me coucher pour délasser mes membres,Mais commence un autre voyage : câest dans ma têteLâinsomnie de lâesprit quand le corps repose. Yves Bonnefoy, né à Tours le 24 juin 1923 et mort à Paris le 1er juillet 2016, est un poète, critique d'art et traducteur français. Nul amour pour autrui dans le cÅur qui porteDe tels coups contre soi, qui font honte, qui tuent. Mais je nâen saurai rien, je vivrai dans le douteTant que le mauvais feu nâaura pas fait son Åuvre. La guerre dévastatrice renverseraLes statues ; à grand bruit elle arracheraLes racines des murs ; mais ni l'épée de MarsNi la furie des flammes du pillageNe détruirons ces vers où vivra ta mémoire. L'École Normale Supérieure (ENS ULM) par un jeune diplômé ... 4:01. 2Dâun mot : attaché que jâétais à la fiction qui dâailleurs me paraît toujours lâessentiel dans ceux, en tout cas, de Shakespeare, je pensais, en 2005, quâil me fallait permettre à cette fiction â à ses personnages, à ses enjeux, aux valeurs qui sây inscrivaient, aux aspects de sarcasme ou dâironie qui sây mêlaient aux plus éhontés des stéréotypes â de se déployer librement dans la traduction des sonnets, avec toutes ses nuances, lieu de son sens. Ou à chacun dire, dans le détail,Ce qui lui sera pluie, tempête, foudre,Ou calculer lâespérance dâun princeEn consultant le ciel nuit après nuit. Ce qui manque à nos yeux, pour le plus grand art ?Ils peignent le paraître, ils ne voient pas le cÅur. La guerre dévastatrice peut renverserLes statues, ou déraciner les murs : mais ni lâépéeDe Mars ni la fureur des flammes des pillagesNe ruineront ce temple de ta mémoire. To access this article, please, Access everything in the JPASS collection, Download up to 10 article PDFs to save and keep, Download up to 120 article PDFs to save and keep. Mais si cette harmonie des sons bien réglésEt justement conjoints offense ton oreille,Câest que, doucement certes, elle te grondeDe gâter, en la chantant seule, la partition. Ces heures qui ont créé, par si grand art,Ce bel objet où tout regard sâattarde,Pour lui aussi se feront des tyrans Qui dilapideront ce qui fut excellence. Car tu dois voir au profond de lâartistePour découvrir où est ta vraie image,Et câest là , dans mon cÅur, dans cet atelierDont la fenêtre a pour vitres tes yeux. Access supplemental materials and multimedia. Il est considéré comme un poète majeur de la seconde moitié du XXe et du début du XXIe siècle. Yves BONNEFOY – Conférence inédite : La recherche de soi (Univ. Bonnefoy Yves. Yves Bonnefoy emprunte toutefois au … J'ai vu des roses damassées de blanc, de rouge :Point sur ses joues ! Et l'un et l'autre, ennemis lâun de lâautre,N'en conspirent pas moins pour me torturer,L'un par trop de labeurs, l'autre en me répétantQue ces tâches me gardent trop loin de toi. Le livre d’Arnaud Buchs remonte ainsi aux origines de l’œuvre et se consacre essentiellement aux textes qui, de 1946 à 1951, précèdent l’écriture de Du mouvement et de l’immobilité de Douve. option. Ton éloge aura sensMême au regard des âges qui fibre à fibreDéferont l'univers. Est-ce par peur des larmes dâune veuveQuâà vivre seul tu consumes ton être ?Hélas, si tu en viens à mourir sans enfants,Câest le monde qui se lamentera, ta pauvre épouse. Mais non, toujours. Poemes est dédié à la poésie française et mondiale et à la citation avec plus de 22000 poèmes classiques, biographies et citations. Request Permissions. Ne la voudras-tu pas ? des premiers écrits du jeune poète, nouvellement surréaliste, Yves Bonnefoy, qui lisait alors Bataille «avec le sentiment qu'il parlait de l'essentiel»2. JSTOR is part of ITHAKA, a not-for-profit organization helping the academic community use digital technologies to preserve the scholarly record and to advance research and teaching in sustainable ways. Tours : Presses universitaires François-Rabelais, 2007 (généré le 14 décembre 2020). Tous ces plaisants écarts que ton capriceSe permet quand ton cÅur mâoublie, ce qui arrive,Sont ta jeune saison, ton charme les explique,Que tant de tentations suivent pas à pas. Je ne mâinforme pas auprès des astresEt pourtant je me crois un peu astrologue,Mais non pour annoncer bonne ou male chance,Ou les épidémies, les famines, le temps. Et pourtant ! Mon ange est-il vraiment devenu démon,Je puis le craindre, je ne puis certes l'affirmer,Toutefois, ils sont loin de moi tous deux, ils sont amis,Jâestime donc que l'ange est en enfer. À Paris, le jeune Yves Bonnefoy se lie d'amitié avec des figures du mouvement surréaliste, des peintres, et des poètes tels que Paul Celan, Alberto Giacometti, ou encore Balthus. The Journal of French Language and Literature (ZFSL), founded in 1879, is a long-established journal with a programmatic focus on contributing to the language and literature of France across the full historical latitude and taking into account current literary and linguistic research issues. All Rights Reserved. Mais je puise en tes yeux une certitude,Car je vois bien en ces étoiles fixesQue Vertu et Beauté fleuriraient ensembleSi tu tirais de ton être lignage. Toutefois, et jâen jure : elle les vaut, ces autres,Que travestissent de menteuses comparaisons. Year: 2011. Sa splendeur mâéblouit.Hélas, il ne fut mien que pour une heure,Les nues du firmament me l'ont dérobé. Et méprisée si tôt que satisfaite,Follement poursuivie mais follementHaïe, le hameçon qu'on a dans la bouche,Fait pour que l'esprit sombre, par la douleur. Quand, apaisée ma pensée, attentive,Je pars à la recherche du passé,Je pleure bien des choses jamais eues,Je revis mes malheurs, tant dâannées perdues. Alors de ta beauté je me fais souci,Qui est promise à la voirie du tempsPuisque toute beauté doit se renoncerEt mourir, aussi vite quâailleurs renaître. Et que démon soit maintenant mon ange,Sans pouvoir lâaffirmer je le soupçonne,Car ils sont loin de moi tous deux, ils sont amis,Je crains que lâun ne soit dans lâenfer de lâautre. 30 juil. Le poème VIII raconte une scène de l’enfance vécue : Et il est des parfumsQui offrent davantage de délicesQue le souffle qu'exhale ma maîtresse. Shakespeare : quatre sonnets sous chacun deux formes suivi de Dix-neuf autres sonnets In : Yves Bonnefoy : L’amitié et la réflexion [en ligne]. Exposant à mes versCe sujet qui est toi : trop admirablePour quâun banal écrit puisse en être digne. 7 Yves Bonnefoy, Dans le leurre du seuil, Paris, Mercure de France, 1975, p. 68. Ni le marbre, ni la lumière d'or des monumentsQue les Princes érigent, ne vivront plusQue ce puissant poème ; où tu resplendirasDe plus d'éclat que ces pierres qu'insultentLes marques noires du temps qui souille tout. Je le jure, ma bien-aiméeA autant d'excellence qu'aucune femmeQu'ait jamais abusée comparaison menteuse. Et comment donc me sentirais-je bienQuand je ne puis jouir d'aucun repos ?Rien nâallège mes nuits de mes journées,Le jour accable la nuit, et la nuit le jour. Je ne dédaigneQue ce qui est déjà de mon pouvoir. Crins noirs en tout cas les siens. Et il est des parfumsQui offrent davantage de délicesQue le souffle qu'exhale ma maîtresse. La joie cherche la joie,Pourquoi aimer ce qui te fait souffrir ?Pourquoi prendre plaisir à ce qui tâennuie ?
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