de l’expérience acquise et de la pratique : on évoquera en priorité. 19L’identité d’un individu est en principe stable ou n’évolue que lentement. L’information est périmée. Ainsi, un comptable fera ce qu’il a appris, par l’expérience ou l’éducation, qu’un bon comptable fait dans la situation dans laquelle il se trouve, alors que la rationalité calculatoire le conduirait peut-être plutôt à partir avec la caisse ou à certifier des comptes douteux : il invoque les procédures les plus courantes et les plus proches de sa routine plutôt que d’élargir son espace de recherche et de décision. Le critère décisif en fonction duquel Weber jauge le différentiel de rationalité entre éthique confucéenne et éthique protestante est celui de leurs effets respectifs sur les conduites économiques des agents sociaux. Des objectifs évolutifs, un niveau d’effort lié à la frustration, 3. 9Mais comment le décideur explore-t-il les solutions envisageables ? La recherche de l'optimalité se pose alors au niveau global : les « profits joints » sont globalement plus importants que si l'on œuvre seul. 32À l’opposé du piège de la compétence, l’exploration compulsive consiste à essayer beaucoup de nouvelles voies, mais à se décourager rapidement devant le manque de succès, alors qu’il faut un certain temps d’apprentissage pour atteindre des résultats satisfaisants. 47Enfin, les actions de l’entreprise sont parfois le résultat émergent de phénomènes divers et peu contrôlables, mais le dirigeant souhaitera parfois leur donner un sens rétrospectif qui confortera une vision de ce que sont l’entreprise, son environnement et lui-même (et notamment le degré de contrôle qu’il exerce sur les événements)12. C’est ainsi que les règles les plus efficaces peuvent finir par s’imposer sans que l’on ait compris les raisons de leur efficacité. Celle-ci apparaît ainsi comme un cas particulier limite de la rationalité procédurale. 4 Dans cette perspective, cette recherche propose d’élargir le champ de la recherche en sciences de gestion et de s’extraire du strict champ de l’économie classique, qui associe la croissance de l’entreprise à une finalité de maximisation du profit (Penrose, 1959). les règles les plus souvent utilisées, les plus familières, de leur utilisation récente (on les a plus à l’esprit, même si elles. Nous allons examiner les problèmes de l’apprentissage et de l’arbitrage délicat entre exploitation des règles connues et exploration de nouvelles règles. C’est la faculté de raisonner de justifier ses choix ; elle est substantive, attachée de façon égalitaire à chaque individu. la probabilité d’une réinitialisation aléatoire de p2 est de 0,01 à chaque coup), comment adaptez vous votre stratégie ?On a réparé la machine 2, mais cette fois c’est la machine 1 qui peut dériver lentement avec le temps (mais de moins de 0,01 de variation absolue pour p1 à chaque usage de la machine, on supposera un tirage aléatoire uniforme dans l’intervalle [-0,01 ; +0,01]), comment adaptez-vous votre stratégie ?Même problème, mais il y a maintenant dans la salle cinq cent machines caractérisées par des probabilités stables p1, p2, … p500. Le concept a été initialement théorisé par Herbert Simon et utilisé en sociologie, en … 8Lorsqu’il ne parvient pas à un résultat espéré satisfaisant, le décideur poursuit sa recherche un peu plus loin. 44En pratique, la rationalité limitée conduit le plus souvent à la mise en œuvre d’une rationalité procédurale : on agit en se référant à un ensemble de règles, routines et procédures. 27Nous reviendrons sur l’apprentissage dans le chapitre 7, où nous traiterons des aspects collectifs de la décision (apprentissage organisationnel) car il est plus facile de traiter l’apprentissage individuel comme un cas particulier de l’apprentissage collectif que l’inverse, dans la mesure où l’individu a des préférences multiples et incohérentes, des identités et des rôles multiples qu’il évoque de manière intermittente. 18L’identité se construit par un compromis entre deux processus antagonistes d’individualisation et de socialisation, dans un conflit souvent douloureux entre des désirs de conformité et de différentiation. Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540. On introduit une pièce d’un euro dans la fente de la machine, qui soit la conserve, soit vous donne un jeton échangeable en fin de partie contre 2 € avec une probabilité p1 (respectivement p2). SYNTHESE: Le processus décisionnel. Rationalité « réelle » et rationalité dans la prise de décision. On verra aussi au §VI.2. Dans le chapitre « L'élargissement progressif du champ de la science administrative » : [] À l'origine, la science administrative est, sans doute possible, la science de l'administration publique, ce qui s'explique fort bien compte tenu du contexte historique et politique dans lequel elle prend naissance : l'apparition d'une science appliquée de l'administration, ancêtre de la science administrative, coïncide en Europe avec la mise en place de structures étatiques et administratives mod [] Lire la suite Les prescriptions sociales varient. La « rationalité limitée » aboutit aussi à des décisions non optimales en matière de prévention, avec des attitudes suscitées plus par l’émotion que par la réflexion, amenant à des craintes excessives ou au contraire à un déni des dangers et à une trop grande confiance et une banalisation, à l’origine soit de surprotection inutile, soit de sous-protection néfaste. Vérifiez si votre institution a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Les nouveaux venus, s’ils imitent les meilleurs, apprendront donc leurs règles, parfois avec des justifications fallacieuses et ces règles peuvent donc survivre à leur pertinence. 11 Cette partie est adaptée de James G. March, Bounded Rationality, Ambiguity, and the Engineering of Choice, Bell Journal of Economics, 9 (1978) 587-608, republié dans Décisions et Organizations. Jusqu’ici, l’entreprise californienne était évaluée à la louche autour de 20 milliards de dollars. La théorie de la firme est 1 objet d'une controverse déjà ancienne entre tenants de la rationalité absolue (les firmes maximisent leur profit) et partisans de la rationalité limitée ou procédurale (les firmes « satisfont », en utilisant largement des règles de décision de type routiner) l. Dans ce débat, l'un des arguments clés avancés par la première école est celui de la « sélection naturelle », selon lequel seules les firmes optimisatrices peuvent survivre, les autres étant éliminées par le jeu de la concurrence. Ainsi, il considérera qu’il s’agit avant tout d’un problème de production, de vente, de maîtrise des coûts, de financement d’investissement, et cherchera la solution dans le répertoire habituel associé à ce type de problème, ou la déléguera au responsable concerné. Le décideur a des capacités cognitives limitées. Pour expliquer ces paradoxes de l’irrationalité (qui est en même … Lisez ce Sciences Economiques et Sociales Thèse et plus de 245 000 autres dissertation. Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Weil, T. 2008. du contexte des autres (je suis influencé par la manière dont les autres ont schématisé ou caractérisé la situation et par le comportement qui en résulte). Si l’on est présumé les contrôler, l’incapacité de trouver des motivations crédibles a posteriori peut coûter cher. Les grands groupes faisaient de la R&D exploratoire, dans le but de trouver de nouvelles applications. Et il affirme le primat de la raison théorique, dont les normes ont le pouvoir de nous guider et sont le meilleur garant de la démocratie. Il décompose un problème complexe en dissociant différentes décisions interdépendantes, avec, pour chacune, un objectif local de satisfaction. « Exploitez ce que vous savez faire et laissez-nous explorer en misant sur des start-up ». Tolstoï nous montre, dans ses récits de batailles, que Napoléon reçoit des rapports sur la réalité telle que son informateur l’a perçue (ce qui inclut des biais et des zones d’ignorance) au moment où celui-ci a quitté son secteur du champ de bataille, la situation locale aura encore bien souvent évolué lorsque les ordres reviendront, et ceux-ci seront donc souvent inadaptés. 9 R. Nelson & S. Winter, 1982, An Evolutionary Theory of Economic Change, Harvard University Press, Cambridge. Weber distingue deux Formes de rationalités: une rationalité en valeur et une rationalité en finalité. 10Il se fait en général une représentation simplifiée, limitée et approximative de la situation réelle. Mythe digne de respect, très ancien, séduisant pour ceux qui se meuvent avec aisance dans les formalismes abstraits, mythe conforté par les commodités de l’enseignement et des démarches qui s’en inspirent. Si les demandes de l’environnement changent, un jeune mutant (une PME qui essaye un processus différent) s’avérera plus adapté et prendra des parts de marché au dinosaure persistant dans les procédures anciennes9. La reconnaissance ou la schématisation porte à la fois sur la situation à laquelle il est confronté et sur le rôle qu’il y joue. On parle alors d’apprentissage « superstitieux », car la chaîne des causalités aura été mal appréciée et le modèle du monde qu’en tire le décideur se révèle faux, ou pire que celui qu’il avait avant le cycle d’apprentissage. l'entreprise et notamment par S. Winter ; elle consiste à privilégier les procédures de décision comme caractère transmis. Vous ne rejouez pas les gains. Mais l’évolution actuelle de la vie en société met chaque jour d’avantage ce mythe en question.Claude Riveline, « Essai sur le dur et le mou ». Le modèle Harvard est un modèle rationnel de prise de décision puisqu’il suppose que le décideur dispose d’informations parfaites et qu’il est le seul à définir les objectifs à atteindre et que tout changement résulte de la volonté rationnel et unique du décideur. C’est une tradition illustre qui passe par Hegel, Tolstoï et Riveline6. Par auteurs, Par personnes citées, Par mots clés. 43La rationalité limitée consiste à réduire l’espace d’exploration en simplifiant le problème et en cherchant des solutions « à proximité » des problèmes, ou liées au contexte spécifique de la situation de gestion. Je ne peux imaginer tous les scénarios possibles, évaluer toutes les conséquences directes et indirectes, à court et long terme, de chaque cours d’action possible. 28Si nous supposons que nous sommes dans un monde trop complexe pour calculer les conséquences de tous les actes possibles ou évaluer de manière fiable des règles d’action imaginables, alors l’apprentissage, malgré ses difficultés de mise en œuvre, reste une bonne manière d’évaluer l’intérêt de différentes règles possibles. Simon.Ils avaient traduit et publié ce document dans le numéro 3 (octobre 1992) de la revue (ISSN 1157 2884.L'article était introduit par une note que l'on reproduit ci après. Cette approche est très intéressante. Le décideur est rarement obligé de trouver une solution très proche de l’optimum (ça tombe bien puisqu’il n’en a en général pas les moyens ! 16On suit des règles parce qu’elles correspondent aux conventions de notre situation, parfois aussi parce qu’on adhère au système général dans lesquelles ces règles ont été édictées, par exemple la démocratie ou le respect des normes d’éthique professionnelle. 41La rationalité calculée, paradigme de base des théories de la décision, dans laquelle le décideur s’efforce d’identifier toutes les décisions (ou chaînes de décisions) possibles et de choisir celle qui lui sera la plus utile. Les analystes saluaient la décision audacieuse de Lafarge de se diversifier vers le secteur prometteur des biotechnologies. 4En pratique, la rationalité de décideur est limitée par plusieurs contraintes : 5Au début des années 1950, alors que les économistes déploraient que les décideurs ne tentassent pas de se rapprocher des conditions de la décision rationnelle par une exploration et une évaluation plus exhaustive des choix qui s’offraient à eux, une équipe de chercheurs du Carnegie Institute of Technology, menée par Herbert Simon (prix Nobel d’économie en 1978), James March et Richard Cyert, choisit de s’en tenir à une approche descriptive du comportement réel des décideurs. Une fois reconsidérés dans leur caractère réflexif, ils apparaissent au contraire structurellement rationnels et témoignent des limites et antagonismes internes des rationalités économiques. La structure de l'entreprise. DE LA RATIONALITÉ SUBSTANTIVE A LA RATIONALITÉ PROCEDURALE Herbert A. Simon . 10 Par exemple Easenergy, filiale d’EDF, détachait un ingénieur dans des start-up expérimentant de nouveaux services énergétiques, contre une part du capital de l’entreprise. 30En pratique, il s’agit souvent de choisir entre s’engager dans une voie nouvelle, prometteuse mais risquée, ou d’« assurer » en faisant ce qu’on sait bien faire. La décision est le choix de cet acteur unique. Les sociologues apportent des arguments aux premiers en étudiant les déterminations de l’acteur, les économistes se réfèrent à un modèle d’agent libre et calculateur plus conforme aux attentes des seconds7. Or celui qui est taxé d’irrationalisme, l’akratique viole ce principe de rationalité parce qu’entre ses jugements évaluatifs et son action il y a une contradiction manifeste comme l’a montré notre exemple de licenciement : le meilleur choix pour l’entreprise est de garder un collaborateur efficace et motivé alors que l’action consiste à le licencier. - Cité des sciences et de l'industrie – Paris La fixation des prix était présentée comme un art intuitif, maîtrisé par les chefs de rayons les plus expérimentés, qui eux-mêmes s’étaient formés par compagnonnage, en observant le comportement de leur ancien chef. La rationalité limitée est l'idée selon laquelle la capacité de décision d'un individu est altérée par un ensemble de contraintes comme le manque d'information, des biais cognitifs ou encore le manque de temps. l’entreprise industrielle, Paris, Economica, 1993, p.121. L’acteur fait ce qu’il convient de faire lorsqu’on est dans ce rôle face à cette situation. Par exemple, ils ont étudié, sur un vaste échantillon, les prix affichés dans les rayons d’un grand magasin, en fonction du prix de revient des articles, de la demande récente, etc. Il n’est pas de point de vue de Sirius dans l’entreprise comparatiste. Dans de nombreuses organisations, des décisions contestables sont prises en urgence. La rationalité mathématique sur laquelle s’appuient de nombreuses restructurations, fondées sur des logiques essentiellement financières, montre que leurs implications humaines sont souvent négligées ou sous-estimées, voire déniées. Weber le processus de rationalisation et l'essor du capitalisme moderne Le processus de rationalisation se définit comme une généralisation de la démarche scientifique à l'ensemble des activités des sociétés modernes. Dans une entreprise, les bonnes pratiques éprouvées sont inscrites dans les règles, procédures et consignes enseignées aux nouveaux arrivants et maîtrisées par les collaborateurs expérimentés. Il s’agit donc d’une conception étendue qui couvre à la fois les relations sociales proprement dites et les interactions environnementales. Les travaux de F.W Taylor , de Max Weber , de H. Fayol , de H. Ford , ont éclairé des générations d'ingénieurs. 2On considère de plus que le décideur peut se référer à des préférences claires et stables pour comparer les conséquences de deux décisions possibles en évaluant l’utilité que lui apporte chacune d’elles. Quant à Danone, il a depuis longtemps vendu les activités verrières de BSN, son ancienne maison-mère. Rationalité limitée dans le choix de la localisation des entreprises. Si, en revanche, je suis insatisfait, soit parce que les résultats sont mauvais, soit parce que je jalouse mes concurrents qui semblent en avoir de meilleurs, soit parce que le niveau actuel de résultats espérés ne m’apporte plus la même utilité que naguère (dérive positive des aspirations liée au succès répété), ou encore si je dispose de ressources en excédent, d’une marge de manœuvre que je peux risquer, je serai plus enclin à explorer d’autres actions possibles. Théorie de la firme. L’apprentissage peut aussi être perturbé par des biais cognitifs qui conditionnent l’interprétation des résultats. Lorsque Chimène s’exclame « Qu’il est joli garçon l’assassin de Papa ! Pour un esprit occidental, qui plus est cartésien, ce modèle incarne la bonne manière de décider, à partir d'objectifs clairs, en analysant les avantages et les inconvénients associés à chaque choix. 23Réciproquement, on peut dire que si l’on est convaincu que les règles admises sont en général suffisamment bonnes pour conduire à des résultats proches de ceux qui seraient obtenus par la mise en œuvre, beaucoup plus lourde de la théorie du choix rationnel, alors l’utilisation des règles apparaît comme l’approche pertinente y compris dans le cadre d’une logique des conséquences qui prendrait en considération le coût de la procédure de choix. ), mais il doit atteindre un certain niveau de satisfaction des clients, des actionnaires et des employés. Plus je suis satisfait de mes résultats actuels, moins je serai tenté de risquer cette satisfaction pour un apprentissage coûteux, difficile et aléatoire. Je prendrai donc ma décision en fonction d’une représentation très simplifiée de la réalité. Les Bell Labs collectionnaient les prix Nobel, avaient inventé le transistor et le laser. Il y a trente ans, la mode était à la diversification. Avouer qu’on subit les événements mine la crédibilité du chef. Si je cherche à trouver un bon boulanger dans mon quartier, il faudra que j’essaye les produits des différents commerçants, analyse la satisfaction qu’ils me procurent et leur prix (je suppose stable et connue ma fonction d’utilité me permettant de mettre en balance un meilleur goût, un prix plus élevé, une contribution plus importante à mon taux de cholestérol, une distance plus grande à mon domicile). Le décideur est soumis à des contraintes de temps. 17Nous avons déjà évoqué quelques biais concernant la reconnaissance de la situation, liés au fait que nous privilégions les situations les plus familières, voire les plus plaisantes. 33L’arbitrage est donc délicat et l’équilibre toujours instable entre exploration et exploitation. »5 elle associe deux modes de qualification de Rodrigue et de son interaction avec lui qui évoquent deux rôles contradictoires d’amante et de fille. Les comportements paradoxaux des agents économiques semblent témoigner d’une opposition entre rationalité des structures et rationalité de l’action. Dès qu’une solution envisagée les amène à un tel résultat, ils la choisissent et passent à autre chose (un autre problème à résoudre, une autre décision à prendre). 42Un raffinement de la rationalité calculée, lorsque le résultat dépend des réponses possibles des autres acteurs de l’environnement à l’action du décideur est la rationalité de la théorie des jeux, que nous discuterons dans le chapitre consacré aux écosystèmes d’organisations en interaction. authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. 39Il existe de multiples manières de prendre des options sur des voies qu’il peut être coûteux d’explorer seul. Cette attitude ne posera pas de problème tant qu’un excès de ressources permettra de s’accommoder du caractère sous-optimal de cette décomposition en problèmes partiels. Confronté à une situation de choix, le décideur mettra souvent inconsciemment en balance les obligations du poste ou le poids des circonstances et une touche personnelle indépendante du rôle qu’il assume. 2 L’urgence simplifie parfois le processus de décision, en obligeant à renoncer aux « diligences » que réclamerait une décision rationnelle : « J’aurais aimé vous consulter, mais nous n’en avions pas le temps ». A contrario, s’il est le plus souvent satisfait des résultats qu’il obtient, il aura tendance à terme à augmenter le niveau de ses attentes. Cette rationalité a posteriori consiste à expliquer son action de manière rationnelle aux autres ou à soi-même, à découvrir des intentions là où l’action était ou semblait spontanée ou instinctive. Face à un problème de gestion ou de mise en place et de réalisation d’un modèle d’affaires, les solutions préexistent rarement et doivent souvent être construites. D’autres biais affectent l’identification du rôle qu’on y joue. 25Le décideur agit sur le monde en mettant en œuvre des règles, l’interprétation des résultats peut le conduire à améliorer sa compréhension du monde et donc à essayer de nouvelles règles d’action, qui s’avéreront plus efficaces que les précédentes. Bien que cette notion puisse prendre des sens très différents selon le contexte, la plus utile et la plus intéressante pour le management est … 35Vous êtes en face de deux machines à sous dont le comportement est statistiquement régulier, mais inconnu. Le niveau de rationalité de la décision. Vendredi 11 Décembre 2020. On peut apprendre de sa propre expérience, mais aussi de celle des autres si l’on peut connaître les procédures qu’ils appliquent et les résultats qu’ils obtiennent. L’identité d’un individu est multiple, on peut être tout à la fois père, officier de police, contribuable, mari, secrétaire d’une association sportive ou culturelle. Il ne s’identifie pas à la rationalité pratique et technique. 1 Si l’on suppose que l’utilité d’une décision qui produit les résultats R1 et R2 avec les probabilités complémentaires p1 et p2 est U =p1U(R1)+p2U(R2), ce qui n’est pas toujours acquis, comme on le verra au prochain chapitre, il suffit d’attribuer une fonction d’utilité à chaque résultat possible et de calculer l’espérance mathématique des utilités. Certains observateurs considèrent que les premières déterminations domineront : de puissants « ressorts de rappel » contraignent le décideur, qui font que les convictions personnelles du titulaire d’un poste n’ont qu’un impact minime sur son action effective. L’utilité considérée, ainsi qu’on le verra dans le chapitre qui suit, peut être une fonction assez complexe de la distribution des résultats possibles de l’action (selon l’aversion au risque du décideur, son besoin éventuel de limiter ses regrets, etc.). 12 Christian Salmon donne de multiples exemples de cette mise en récit de l’entreprise et de ses dirigeants qui structure le regard qu’on porte sur eux [Salmon, 2007]. La rationalité de l’individu: l’autonomie de l’individu se fonde sur la raison individuelle, consubstantielle. QUATRE MYTHES DU MANAGEMENT Je vais évoquer quatre mythes du mana-gement. On vous a confié 1 000 pièces en vous disant d’en faire le meilleur usage possible. Ainsi, selon qu’il est face à des actionnaires ou à ses salariés, il réfléchira plutôt sur les moyens d’augmenter la rentabilité de l’entreprise ou d’améliorer le climat social. de la catégorisation de la situation (problème technique, humain. Quand bien même le décideur se croirait libre, il a tellement intériorisé les prescriptions de son éducation, il a si souvent été sélectionné pour la compatibilité de son attitude avec les attentes et les valeurs de l’environnement, montré son sens du devoir et du respect des obligations sociales et morales liées aux responsabilités qu’il assume, que son comportement est assez prévisible. Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Le problème se pose aux individus pour des choix dénués d’importance (dois-je changer de modèle de téléphone portable ?) comme aux civilisations qui jouent leur destin (faut-il changer de politique d’aide au développement ou de lutte contre le changement climatique ?).
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