Pourtant, pour les juges, la définition du « complot » est trop vague. Le procès de Nuremberg s’ouvre réellement le 20 novembre 1945. Insistant sur l’organisation pyramidale du parti et ses disparités régionales, il fait appel à des témoins représentatifs de chaque niveau de pouvoir, afin de mettre en évidence la répartition de la responsabilité en fonction de la place dans la hiérarchie. D’après les avocats de la défense, si l’accusation de « complot » est retenue, elle doit l’être contre l’URSS également. Si l’accusation a estimé à 600 000 le nombre de responsables du parti, Servatius, sans exonérer les principaux dirigeants de leur responsabilité, met en doute la responsabilité de la totalité des personnes poursuivies par l'accusation[116]. Les Britanniques complètent ensuite cette première proposition en y ajoutant sept noms supplémentaires, dont celui d'Adolf Hitler, dont la mort n'est pas encore prouvée. Le symbolisme du lieu, où ont été proclamées les lois antisémites de 1935 et où ont eu lieu les rassemblements du parti nazi n’est pas à l’origine du choix, même s'il a sans doute pu renforcer celui-ci[34]. Quatre se concentre ensuite sur Jodl, qu'il estime responsable de nombreux massacres, dont en France ceux de Maillé, Saint-Dié-des-Vosges, Vassieux-en-Vercors et Oradour-sur-Glane[77]. L'article 16 énonce que le procès sera équitable et que les accusés pourront choisir librement leurs avocats, y compris parmi ceux connus pour leurs sympathies avec le régime nazi. /Event /View Présentation du livre. Ce journal accable le prévenu, qui avoue le 18 avril que « mille années passeront et cette faute de l’Allemagne ne sera toujours pas effacée[112]… ». Le pacte a été rendu public, et fait partie des pièces du procès, mais son protocole secret, qui prévoit l’attaque de la Pologne par l’URSS, n’est pas encore dévoilé. Enfin, les crimes contre les prisonniers de guerre, les résistants et les villes martyres terminent son réquisitoire, après lequel il quitte Nuremberg[66]. Ce sont des militaires, comme Jodl et Keitel, mais ils bénéficient d’une plus grande sympathie que ces derniers de la part de leurs équivalents alliés[89]. Celui-ci axe sa démonstration sur les actes de résistance de l’armée allemande au pouvoir hitlérien, notamment l’attentat du 20 juillet 1944. Il est vrai qu’il y eut peu de neutres au cours de cette guerre, mais il y eut cependant la Suisse, la Suède, le Portugal, pays dans lesquels les spécialistes du droit international et les juges avertis ne manquent pas. L'autre conséquence de l'invasion de l'URSS, c'est-à-dire l'entrée en résistance massive des partis communistes, n'est pas évoquée. Sur ces éliminations, Himmler avait déclaré aux chefs d’Einsatzkommando et d’Einsatzgruppe que leur responsabilité ne serait pas engagée, et que le Führer et lui-même subiraient seuls les conséquences de ces actes[98]. Emil Reuter, président de la chambre des députés du Luxembourg, est ainsi entendu sur la germanisation de son pays ; Léon van der Essen, professeur à l’université de Louvain décrit le même procédé en Belgique, ainsi que les massacres dans les Ardennes lors de la contre-offensive de décembre 1944[74]. Kessel déclarait : « En eux-mêmes, les chiffres, les textes, les documents comptables étaient assez fastidieux[173]. Pour certains journalistes, c’est « la réhabilitation de la réaction militariste et capitaliste allemande[174] ». D’après le psychologue Gilbert, sa mémoire est réellement défaillante[124]. 2 0 obj L'accord de Londres, signé le 8 août 1945, définit l’ensemble des règles du tribunal[18]. En revanche tous sont d’accord pour que la peine de Dönitz soit moins importante que celle de son prédécesseur, Raeder ; Raeder est condamné pour les trois premiers chefs d’accusation, alors que Dönitz a été acquitté pour l’accusation de complot. /OCGs [7 0 R] Communication de Marie-Claude Vaillant-Couturier, Xavier Riaud et Henri Lamendin (préambule) (. Le 3 janvier 1946, l’accusation américaine fait paraître deux témoins : Otto Ohlendorf et Dieter Wisliceny. À la suite des acquittements de Papen et de Fritzsche, le juge français, suivi du juge américain, optent pour l’acquittement de Schacht, contre l'avis du juge soviétique ; Dönitz est défendu par le juge américain, qui ne veut pas qu’il soit condamné pour des actes que l’amiral Nimitz a lui-même ordonnés. Dès le 17 avril 1940, les gouvernements anglais et français ainsi que le gouvernement polonais en exil dénoncent « la persécution des Polonais [et] le traitement atroce infligé à la communauté juive de Pologne ». Le service de sûreté aux armées, et celui de la protection des frontières et de la douane, compris dans la Gestapo, ainsi que tous ceux occupant des emplois de bureaux, concierge ou autres emplois similaires de la Gestapo ou du SD, sont exclus du jugement[147]. les méthodes illégales employées par le parti nazi pour atteindre ses objectifs, la prise de tout le pouvoir en Allemagne, l’écrasement de l’opposition et la préparation psychologique de la population à la guerre d’agression. L’élaboration du code de Nuremberg. Devant Gilbert, Göring reconnaît néanmoins que Hitler a perdu la guerre des idées : « Quand les Allemands apprendront tout ce qui a été révélé à ce procès, il ne sera pas nécessaire de le condamner ; il s’est condamné lui-même[137]. Le procès se tient dans une ville en ruines, mais dont le palais de justice relié à une prison est encore debout. Partie intégrante des accords, le statut pose les règles de fonctionnement du tribunal qui vont suivre une procédure de type anglo-saxonne. Deuxièmement, le tribunal se refuse à prononcer des condamnations impliquant une responsabilité collective, quelle qu’elle soit[114]. QuarkXPress(R) 7.5 Le procès n’est pas complètement terminé : le président reprend la parole à la demande du juge Nikitchenko. application/pdf Les films documentaires sur les camps de concentration projetés lors du procès ont profondément marqué l'opinion publique, contribuant à faire connaître les images des atrocités commises par les nazis. Les journalistes, issus d’une vingtaine de pays, sont rassemblés dans la demeure de l’industriel Faber. Lorsqu’Edgar Faure présente les crimes contre l’humanité dans l’Europe occidentale, il bénéficie de l’aide apportée par le Centre de documentation juive contemporaine ; Léon Poliakov, qui y travaille, a ainsi rassemblé « une manne de documents inédits » concernant la persécution des Juifs de France[107]. Mais il n’est pas prévu dans ces pactes d’engager les individus : seuls les États sont obligés de se tenir aux termes du traité. Il ne sera pas toutefois condamné pour ceux-ci ; Ribbentrop, Keitel, Jodl et Rosenberg ont le même traitement que Göring : coupables sur l’ensemble des chefs d’accusation, et condamnés à mort. Une coupe qui ne fut pas bue jusqu’à la lie. L’URSS, ayant souhaité que chacune de ses républiques occupées soit représentée et n’ayant pas obtenu satisfaction, ne fait pas partie de la commission. Mais les associations de résistants, qui ont été les principales victimes du travail de Barbie, vont essayer d’élargir la définition des crimes contre l’humanité, afin d’y inclure les crimes contre les résistants, ces derniers devenant ainsi imprescriptibles. Höss explique alors comment Himmler lui transmit les ordres du Führer, qui étaient que la SS devait éradiquer le peuple juif, et qu’Auschwitz était l’endroit le plus propice pour ce faire[102]. Il est devenu le symbole fondateur d'une justice effectivement universelle et supranationale. Parmi les traducteurs sont présents Jeanlouis Cornuz, Mikhaïl Voslenski et Wolfgang Hildesheimer, ainsi que quelques anciens Ritchie boys. Mais Höss ne fait pas de différence entre le camp de concentration d’Auschwitz, existant depuis 1940, et le camp d’extermination de Birkenau construit à partir de 1941 ; il ne fait pas de distinction dans son témoignage entre les camps créés avant et après la guerre. Jusqu'au 13 février, l’accusation soviétique parle des violations du droit de la guerre envers les prisonniers, par la voix du colonel Pokrovsky ; elle passe ensuite au massacre de Katyń. Acquitté à titre posthume de toutes les charges par un tribunal allemand de dénazification en 1953. Ohlendorf, ancien chef de l’Einsatzgruppe D, va expliquer les activités des Einsatzgruppen, détachements de la Sipo, sur le front de l'Est. /OCGs [7 0 R] Le cœur de Nuremberg est désormais le palais de justice, où des commerces s’installent. Celles-ci doivent prouver, selon lui : Wallis fournit donc des pièces présentant les doctrines du parti nazi, le putsch manqué, la prise de pouvoir de Hitler, les violations du traité de Versailles, la création des camps de concentration en 1933, la nuit des Longs Couteaux, la persécution des Juifs, la reprise en main de l’éducation de la jeunesse. Procès de Nuremberg 1ère partie Intenté par les puissances alliées qui ont vaincu l'Allemagne nazie. Si les Britanniques et les Américains proposent la ville de Nuremberg pour y tenir le procès, c’est avant tout parce qu'elle dispose des infrastructures nécessaires (Leipzig, Munich et Luxembourg furent également pressenties)[réf. Pourtant, Katyn disparaît simplement du jugement, ce qui constitue en quelque sorte l'aveu tacite de la culpabilité soviétique[88] ». Procès des grands criminels de guerre devant le Tribunal militaire international, Nuremberg. À l’issue du procès, deux tendances s’affirment dans la presse internationale, tandis que la presse allemande, sous le contrôle des Alliés, ne se permet aucune forte critique. The Nuremberg trial is about to be repeated in the Church. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, c’est l’opinion contraire : les médias déplorent la dureté du verdict. Finalement, le juge russe changea de position, mais obtint toutefois que Hess soit inculpé des chefs d’accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Il précise également que l’opinion publique française ne voulut pas du projet, y voyant plus de risques de guerre que de possibilités de paix[129]. Le 12 octobre, ils rencontrent leur famille pour la dernière fois[158]. Après l’entrée des troupes allemandes en Autriche, le 13 mars 1938, Göring appelle Ribbentrop : la lecture de l’enregistrement de leur conversation téléphonique entre Vienne et l’ambassade allemande de Londres donne une idée du triomphalisme des deux hommes. Cette demande de punitions massives est causée par la découverte par l'opinion publique des camps de concentration : l'un des journalistes qui en effectuent la visite, John Pulitzer Jr, rédacteur en chef d’un journal américain, réclame la mort de plus d’un million de nazis. La SA (dont les chefs ont été supprimés en 1934), le cabinet du Reich (groupe restreint, qui n’a plus régulièrement fonctionné depuis 1937), et les commandements militaires (qui ne constituent pas des groupes aux yeux des juges) sont lavés de l’accusation collective, ce qui n’empêchera pas que leurs membres soient poursuivis individuellement[148]. 1. Hess est incrédule, Göring a perdu son aplomb, Frank s’effondre en sanglots. Fatalisme, consternation prédominent chez Göring, Ribbentrop, Kaltenbrunner, Keitel, Sauckel et Jodl. Devant les tribunaux, allemands cette fois-ci, sont instaurés des procès de dénazification ; les acquittés de Nuremberg notamment y seront jugés. Celui de Schacht rappelle notamment les visites amicales des Britanniques à Berlin, après l’une des violations du traité de Versailles qui avait donné lieu à des réprimandes de pures formes. Quatre cent une autres audiences publiques vont suivre[42]. uuid:6039e5e6-ff43-4360-8130-42d9cfaf9620 Keitel est déprimé, et refuse de voir sa femme. L’article 7 du statut précise que la situation officielle d’un accusé comme haut responsable n'est pas considérée comme une circonstance atténuante, et n’entraîne donc pas de diminution de peine. Huit de ces réunions auront pour objet les questions juridiques et leur interprétation : l’une des principales est suscitée par Donnedieu de Vabres, qui remet en cause, par la présentation d’un mémorandum, l’accusation de « complot ». En 1971, le procès de soldats américains accusés d’un massacre à My Lai ne fit nulle part mention de crimes de guerre. Le premier témoin de l’accusation, le général Erwin Lahousen, adjoint de l’amiral Wilhelm Canaris à l’Abwehr, raconte comment son organisation a reçu mission de fournir des équipements et papiers polonais à des soldats chargés d’attaquer la station de radio de Gleiwitz, casus belli utilisé par Hitler pour lancer l’offensive contre la Pologne.

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