OpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. Université. 25Le décideur agit sur le monde en mettant en œuvre des règles, l’interprétation des résultats peut le conduire à améliorer sa compréhension du monde et donc à essayer de nouvelles règles d’action, qui s’avéreront plus efficaces que les précédentes. 3Nous reviendrons, au chapitre suivant, sur le problème de l’indétermination et de l’ambiguïté des préférences. Vendredi 11 Décembre 2020. Lorsque nous connaissons une procédure qui conduit à des résultats, il est probable qu’une nouvelle procédure conduira à des résultats moins bons. Ainsi, il considérera qu’il s’agit avant tout d’un problème de production, de vente, de maîtrise des coûts, de financement d’investissement, et cherchera la solution dans le répertoire habituel associé à ce type de problème, ou la déléguera au responsable concerné. Les deux peuvent être fatals. 11La plupart du temps, le décideur identifie donc une situation : il la caractérise par rapport à un répertoire de situations qu’il a déjà rencontrées ou qu’il a appris comment appréhender, par exemple en étudiant des « cas » dans son école de gestion. Face à un problème de gestion ou de mise en place et de réalisation d’un modèle d’affaires, les solutions préexistent rarement et doivent souvent être construites. 10Il se fait en général une représentation simplifiée, limitée et approximative de la situation réelle. L’information a un coût. Or celui qui est taxé d’irrationalisme, l’akratique viole ce principe de rationalité parce qu’entre ses jugements évaluatifs et son action il y a une contradiction manifeste comme l’a montré notre exemple de licenciement : le meilleur choix pour l’entreprise est de garder un collaborateur efficace et motivé alors que l’action consiste à le licencier. comme aux civilisations qui jouent leur destin (faut-il changer de politique d’aide au développement ou de lutte contre le changement climatique ?). La théorie de la firme est 1 objet d'une controverse déjà ancienne entre tenants de la rationalité absolue (les firmes maximisent leur profit) et partisans de la rationalité limitée ou procédurale (les firmes « satisfont », en utilisant largement des règles de décision de type routiner) l. Dans ce débat, l'un des arguments clés avancés par la première école est celui de la « sélection naturelle », selon lequel seules les firmes optimisatrices peuvent survivre, les autres étant éliminées par le jeu de la concurrence. Si, après de longs efforts infructueux, il ne trouve toujours pas de solution satisfaisante, il est éventuellement conduit à réviser son niveau d’aspiration. Le modèle Harvard est un modèle rationnel de prise de décision puisqu’il suppose que le décideur dispose d’informations parfaites et qu’il est le seul à définir les objectifs à atteindre et que tout changement résulte de la volonté rationnel et unique du décideur. Il dépend de l’horizon temporel du décideur (et des critères d’évaluation auxquels celui-ci est soumis) et de la stabilité de l’environnement. Un groupe en bonne santé devait utiliser sa puissance financière pour se positionner sur des voies d’avenir. Certains observateurs considèrent que les premières déterminations domineront : de puissants « ressorts de rappel » contraignent le décideur, qui font que les convictions personnelles du titulaire d’un poste n’ont qu’un impact minime sur son action effective. 23Réciproquement, on peut dire que si l’on est convaincu que les règles admises sont en général suffisamment bonnes pour conduire à des résultats proches de ceux qui seraient obtenus par la mise en œuvre, beaucoup plus lourde de la théorie du choix rationnel, alors l’utilisation des règles apparaît comme l’approche pertinente y compris dans le cadre d’une logique des conséquences qui prendrait en considération le coût de la procédure de choix. l’entreprise industrielle, Paris, Economica, 1993, p.121. L’identité d’un individu est multiple, on peut être tout à la fois père, officier de police, contribuable, mari, secrétaire d’une association sportive ou culturelle. (...) Le processus de « sélection naturelle » permet donc de valider l'hypothèse [de maximisation des profits] — ou plutôt, compte tenu de la sélection naturelle, l'acceptation de l'hypothèse peut se fonder largement sur l'idée qu'elle résume de façon appropriée les conditions de survie. Il permet, en effet, de rejeter comme sans objet les anaKses des processus de décision interne des entreprises — analyses, Je remercie Bourguignon Boyer et Monyin pour leurs comincntaire.s sur une première version de cet article et Pelikan pour de nombreuses discussions siu ce theme Je reste seul responsable des circu subsistantes Pour line presentation ensemble de cette controverse i>h Winter et Simon 1979]. comment cette rationalité a posteriori et ce besoin d’apparaître cohérent fait que nos actes nous engagent plus que nos idées ou nos sentiments. SYNTHESE: Le processus décisionnel. Weber distingue deux Formes de rationalités: une rationalité en valeur et une rationalité en finalité. Une fois reconsidérés dans leur caractère réflexif, ils apparaissent au contraire structurellement rationnels et témoignent des limites et antagonismes internes des rationalités économiques. Comment change votre stratégie si vous avez 100 000 coups à jouer ?La machine 2 est sensible aux rayons cosmiques qui peuvent faire changer p2 de manière aléatoire, environ une fois tous les 100 coups (i.e. Des discours de justification rationnels tels que « Dieu m’est apparu en rêve et m’a dit de conquérir les nations (ou de lancer une OPA sur mes concurrents) », sont difficiles à tenir dans notre culture et les analystes leur préfèrent l’usage de la matrice de McKinsey. Et il affirme le primat de la raison théorique, dont les normes ont le pouvoir de nous guider et sont le meilleur garant de la démocratie. Les nouveaux venus, s’ils imitent les meilleurs, apprendront donc leurs règles, parfois avec des justifications fallacieuses et ces règles peuvent donc survivre à leur pertinence. 19L’identité d’un individu est en principe stable ou n’évolue que lentement. 1 Si l’on suppose que l’utilité d’une décision qui produit les résultats R1 et R2 avec les probabilités complémentaires p1 et p2 est U =p1U(R1)+p2U(R2), ce qui n’est pas toujours acquis, comme on le verra au prochain chapitre, il suffit d’attribuer une fonction d’utilité à chaque résultat possible et de calculer l’espérance mathématique des utilités. »5 elle associe deux modes de qualification de Rodrigue et de son interaction avec lui qui évoquent deux rôles contradictoires d’amante et de fille. Weber le processus de rationalisation et l'essor du capitalisme moderne Le processus de rationalisation se définit comme une généralisation de la démarche scientifique à l'ensemble des activités des sociétés modernes. 21L’observation conduit toutefois à une vision du monde un peu moins pessimiste : les règles mises en œuvre dans la rationalité procédurale ne sont pas immuables. 36Pour ceux qui ne comprennent que le langage mathématique : Alternative 1 : y =1 avec p1, sinon –1 ; 0
97 %) les prix observés dans d’autres rayons du magasin. On retrouve alors la logique des convenances comme un cas « particulier » assez général de la rationalité optimisatrice. Si l’on est présumé les contrôler, l’incapacité de trouver des motivations crédibles a posteriori peut coûter cher.