Leur assassinat à Sarajevo, le 28 juin 1914, servit de prétexte au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le journal comptait 1 500 lecteurs en 1908, 22 000 en 1912, 30 000 en 1913, et tire à 156 000 exemplaires en 1918, L'Action française atteint son apogée au lendemain de la, Autour de la ligue gravitent aussi un Comité des Dames et de nombreux sympathisants antiféministes comme, Cette popularité de l'Action française au lendemain de la Grande Guerre se traduit par l'élection de Léon Daudet comme député de Paris à la. De nouvelles personnalités rejoignent les rangs du mouvement, telles le polémiste et romancier Léon Daudet, l'historien Jacques Bainville, le critique Jules Lemaître, l'écrivain Paul Bourget, l'économiste Georges Valois, etc. Concernant les femmes, la plupart des ligues nationalistes, au début du XXe siècle, comme celle de l'Action française, ne leur sont pas ouvertes[54]. Le Printemps royal tient en 2014 un cortège à la manifestation Jour de colère du 26 janvier. En 1907-1908, alors que Clemenceau et Picquart occupent toujours les mêmes postes, le budget militaire français ne cesse de diminuer alors que celui de l’Empire allemand ne cesse de s'accroître : l’Allemagne dépense 431 millions de plus que la France[82]. À peu près rien ! Guérin, ancien interne des hôpitaux de Paris, médecin hospitalier, auteur d'une thèse de médecine dédicacée à Maurras en 1928 ( l'État contre le médecin ) était secrétaire du groupement médical de l'AF, président de la section du XVIIIe arrondissement et vice-président de la Fédération de Paris. Les affiches du mouvement proclament alors : « La République est le gouvernement de ces étrangers plus ou moins naturalisés ou métèques, qui ces jours-ci souilleront du cadavre de leur Zola le Panthéon désaffecté ; ils accaparent le sol de la France, ils disputent aux travailleurs de sang français leur juste salaire, ils font voter des lois qui ruinent l'industrie […][n] ». Son objectif déclaré est « de renverser la République et de rétablir la monarchie[E 2] ». Le 21 mars 1952[243], bénéficiant d'une grâce médicale accordée par le président de la République Vincent Auriol[243], grâce réclamée maintes fois par l'écrivain Henry Bordeaux auprès du président par divers courriers, Charles Maurras est transféré à la clinique Saint-Grégoire de Saint-Symphorien-lès-Tours où il meurt le 16 novembre 1952, après avoir reçu les derniers sacrements. Le recours à la violence est effectivement récurrent[G 2],[61], pour empêcher l'expression d'idées différentes[réf. Il y affirme que « l'ouvrier, le serviteur, le chef de la défense et de la grandeur françaises ne peut être que le descendant des Chefs fondateurs et conservateurs, le Roi ». 26K likes. Selon l'auteur nationaliste Louis Marchand, écrivant dans les années 1920, il s'en serait suivi une offensive morale des Allemands tournée contre Daudet, Maurras et l'Action française[86]. Le 30 août 1939, Maurras écrit à Franco pour qu'il travaille à (?). L'Action française continua après la Grande Guerre à développer un antigermanisme affirmé dès ses origines : pour elle, « quel que fût son régime […] l'Allemagne était l'ennemie de la France[A 24] ». En février 1911, la Comédie-Française affiche une pièce d'Henri Bernstein. Caplain résigna ses fonctions d'administrateur de la revue. En 2013, L'AF entretient des relations de grande proximité avec le Printemps français. Chaîne Youtube 1. La restauration nationale? « L'enseignement de Maurras séduit de larges fractions de la jeunesse »[C 5]. Centre Indépendant d'Action Républicaine et Libérale (CIARL) Centre Royaliste d'Action Française (CRAF) Cercle du Panthéon (CP) Cercle Franco-Hispanique (CFH) Cercle National des Étudiants de Paris (CNEP) Charlemagne Hammer Skins (CHS) Chrétienté - Solidarité (CS) Civitas; Club de l'Horloge (CDH) Comité d'Action Française (CAF) Cependant, le bimensuel L'Action française 2000 édité depuis 1998, cesse de paraître en février 2018, à la suite de problèmes financiers de la société éditrice. Les deux premiers fascicules de l’Enquête sur la monarchie paraissent en 1900 dans les colonnes de la Gazette de France sous la plume de Charles Maurras (le troisième paraît en 1903). La Paix » criait l'Action française du 30 septembre », « Maurras ne voulait plus rien avoir de commun avec ses anciens amis ou anciens disciples qui s'en allaient sur cette pente glissante », Eugen Weber mentionne la présence d'« amis » dans des postes qu'il qualifie de « secondaires », comme dans les services de la censure et de l'information, l'Instruction publique, la, « un grand nombre des chefs de la Résistance dans le Sud-Est », « Ici encore, le Tribunal était exceptionnel et loin de raffiner sur le légalisme ; ici également, la culpabilité se présupposait, la condamnation était une conclusion atteinte d'avance ; ici également, des documents importants furent écartés ; jusqu'à l'accusation d'intelligence avec l'ennemi qui était la même et, juridiquement, aussi peu fondé. En 1905 est créée la Ligue d'Action française. Il est blessé à la tempe par un coup de barre de fer », « À bas les Juifs ! C'est avec une conviction raisonnée que l'Action française, animée d'un esprit social hérité des enseignements catholiques, ouvrier du fait de ses positions contrerévolutionnaires[k] et prolétaire[l], expose à partir de 1908 « la nécessité d'incorporer le prolétariat à la société, de donner aux ouvriers de la grande industrie des garanties sérieuses qui fissent partie du statut national. », « le pragmatisme propre aux droites françaises », « un corps de doctrine sur le modèle des théories socialistes », « En prônant un antisémitisme d'État qui se voulait dépassionné et exempt de tout délire d'extermination », « défausse sur le bouc-émissaire juif qui, après l'affaire Dreyfus, est passée de gauche à droite aux approches de la Première Guerre mondiale », « considérés comme des étrangers inassimilables », La génération Maurras marque un tournant culturel majeur dans l'histoire du royalisme français, Face à l’hostilité des groupes d’extrême-gauche un, « Restauration nationale - Centre royaliste d'Action française », « à répondre à l'ensemble des enjeux qui touchent à l'intérêt national, comme la souveraineté, l'écologie ou la mondialisation », « un État souverain exerçant pleinement ses fonctions régaliennes », « juste exercice d’une puissance durable », « adaptée à notre temps qui ne soit pas un retour à un ordre ancien mais une réponse sérieuse aux questions actuelles », « compromis royaliste autour de la monarchie », « à leur époque, ni la ligue ni son maître à penser, Charles Maurras, ne furent classés à « l'extrême droite », « par sa condamnation sans appel de la démocratie, par son utopie de l'édification d'une communauté organique, par sa définition exclusiviste de l'appartenance à la Nation, par un antisémitisme farouche qui trouve son aboutissement dans le, « l'UE aurait mis en place un système fédéraliste centralisateur », « les flux économiques et financiers ont toujours existé, et qu'aucune souveraineté politique n'a jamais rejeté absolument les échanges. ». En février 1906, l'Action française fonde son Institut afin, dit-elle, « de redresser les intelligences qu'ont égarées la littérature et la philosophie du dix-neuvième siècle, la presse, le haut enseignement de l'Université républicaine ». » L'historienne souligne également que « Laurent Joly a [...] montré que Maurras et ses compagnons de l'Action française adhèrent pleinement à une conception naturalisante de la judéité et qu'ils soutiennent que l'hérédité raciale, en assurant la transmission des caractères intellectuels et moraux, rend le Juif inassimilable. Olivier Dard, Michel Leymarie, Neil McWilliam, « M. Maurras, promu doctrinaire officiel du nouveau régime, n'en écrit pas plus aujourd'hui sur la, Le projet de constitution du 30 janvier 1944 que prépara le, même si ce dernier rompt violemment avec Maurras et raille l', « L’Action française, sous l’influence directe de, Stéphane Giocanti qualifie ce chef d'accusation, « imputation aussi absurde que celle faite à Socrate d'avoir corrompu la jeunesse », « la violence, au moins dans la forme, n'est pas l'apanage de l'Action française à l'époque. Mais plus tard, elle est frappée par de multiples dissidences. Logotype du Centre royaliste d'Action française de 2009 à 2013. L'atténuation théorique née de la Grande Guerre est d'abord et avant tout une légitimation de l'« antisémitisme d'État » : le « Juif bien né » est une pierre de plus à l’édification de la pensée maurrassienne, une confirmation de sa bienfaisance. On passait ainsi plus ou moins sous silence les importantes divergences entre les deux mouvements : s'ils avaient tous deux les mêmes ennemis, s'ils étaient issus de la même réaction antidémocratique, ils se séparaient sur la question de la place de l'État : « alors que l'Action française mettait l'accent sur les dangers de la centralisation et du pouvoir de l'État, Mussolini visait à s'emparer de l'État pour utiliser le pouvoir jusqu'à ses dernières limites ; il existait une différence radicale entre l'anti-étatisme maurrassien et la statolatrie fasciste »[A 29]. C'est pour l'amour de cette unité, de cet ordre, que commence aujourd'hui notre guerre quotidienne au principe de la division et du mal, au principe du trouble et du déchirement, au principe républicain.À bas la République ! HistoriqueNational-syndicalisme[6]Anti-parlementarisme[7]Nationalisme intégral. La Restauration nationale (Centre de propagande royaliste et d'Action française, aujourd'hui RN) est une formation politique royaliste française fondée en 1955 par Pierre Juhel et Louis-Olivier de Roux , originellement issue de l'Action française et de la doctrine du nationalisme intégral de Charles Maurras. En 1952, « hanté par la crainte de nouveaux cataclysmes », Maurras désignera « les camps d'extermination allemands ou « moscovites » comme les lieux où risquent de périr les nations » et « en constate l'horreur à l'échelle de l'Histoire, mais sans en percevoir la spécificité génocidaire[D 7] ». The official entity of the organisation is called " Centre royaliste d'Action française ", even if the forbidden name is used in the communication of the movement. L'AFE, continue d'organiser son université d'été, dans la continuité des camp Maxime-Real del Sarte, depuis 1953[251]. Laurent Joly, « Les débuts de l'Action française (1899-1914) ou l'élaboration d'un nationalisme antisémite ». La condamnation du national-socialisme se fonde sur une série d'arguments se situant à différents niveaux d'analyse. La doctrine est fixée, la stratégie également : ces combats prendront pour cible privilégiée les Juifs », observe l'historien Laurent Joly[34]. INFO : Pour recevoir l'intégralité des publications cliquez sur "j'aime" puis sur "recevoir des notifications". Georges Valois trouve la position de l'AF trop archaïque. », « Je ne dirai jamais : lisez Proudhon qui a débuté par la doctrine réaliste et traditionnelle, mais je n'hésiterai pas à donner ce conseil à quiconque ayant connu les nuées de l'économie libérale ou collectiviste, ayant posé en termes juridiques ou métaphysiques le problème de la structure sociale, a besoin de retrouver les choses vivantes sous les signes sophistiqués ou sophistiqueurs ! En 2011, alors que la Nouvelle Action royaliste risque d'être expulsée des locaux qu'elle occupe depuis sa fondation en 1971, le CRAF lui apporte son soutien dans un communiqué publié sur son site[252]. Les adhérents prêtent serment où ils s'engagent « à combattre tout régime républicain » et à « servir par tous les moyens » la restauration de la monarchie[B 2]. et quand Léon Blum, qualifié à cette occasion par Léon Daudet d'« Hébreu sanguinaire »[172], proposa en août 1933 un boycott économique et moral de l'Allemagne à la suite des premières persécutions nazies, l'Action française condamna sa proposition, tout en refusant de sauver des « communistes » et des « Juifs » et négligeant le fait que c'était « précisément ce [qu'elle] avait réclamé pendant si longtemps », le réarmement en moins[A 33]. Il ne s’agit pas d’équilibrer l’Action française, ou de relever le prestige royaliste au détriment des autres familles politiques. L’Action française commença alors une campagne critique à l'égard de ce retrait qu'elle jugeait précipité. Dans la même logique anti-germanique l'AF était hostile à la politique de rapprochement franco-allemand engagée par Briand, politique jugée laxiste par les royalistes car trop passive, « un pacifisme sentimental et purement verbal »[I 2]. Avec son gouvernement et son ministre de la Guerre, le général Picquart, il appuie la révolution Jeune-Turque. Plus d’informations. Sa dénonciation radicale de la résistance et son soutien au Maréchal Pétain, bien qu'associés à l'hostilité à l'Allemagne et au nazisme, ont été présentés par ses opposants au sortir de la guerre comme une complaisance, ce que Maurras et les partisans de l'Action française comme Pierre Gaxotte et Pierre Boutang ou ses ennemis comme Lucien Rebatet ont toujours farouchement contesté. Mathias Bernard, « Les violences du 6 février 1934 vues par les droites françaises », dans Philippe Bourdin, « Chiappe, Jean (1878-1940) », dans Gisèle et. Fin 1898 est fondée la Ligue de la patrie française (antidreyfusarde), pour s'opposer à la naissance de la Ligue des droits de l'homme (dreyfusarde). En réaction, l'aile ultra-droite de la RN crée, sous la direction de Bernard Lugan, le Comité royaliste pour un Ordre nouveau (CRON) qui rejoindra rapidement le mouvement Ordre nouveau. Twitter. Le coup d'Agadir, la révolution Jeune-Turque, l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, sont vus par Maurice Barrès, Albert de Mun et les dirigeants de l’Action française, parmi lesquels on peut citer Maurras, Daudet et Bainville, comme des facteurs déclencheurs d'un hypothétique péril imminent. Finalement, « la seule période où le budget de l'Action française paraisse s'être trouvé en équilibre, c'est peu avant qu'il ait cessé de paraître, à Lyon, quand les ventes furent assurées et les autres activités en panne »[A 9], après avoir refusé, en 1941, les subventions du ministère de l'Information de Vichy dont bénéficiait la presse repliée dans la zone libre[A 10]. L'AF soutient également l'idée d'un « compromis royaliste autour de la monarchie »[255]. En disciple d’Auguste Comte, Maurras entend que « le pouvoir spirituel » soit le dénominateur commun à partir duquel la société pourra se reconstruire et définit le royalisme comme « une union nationale supérieure à toute division de partis » et accueillante aux « libertins de gauche », comme aux catholiques de droite. L'ouvrage Les morts de l'Action Française, guerre de 1914-1918 en cite 2640 noms. En 1955, autour du journal, le mouvement politique « Centre de propagande royaliste d'Action française », officiellement appelé Restauration nationale se structure. Les structures de l’AF sont diverses et ont beaucoup évolué avec le temps. Le zèle, « la conviction têtue et la force persuasive » de Maurras, alors âgé de 32 ans, et le ralliement d'une poignée de jeunes hommes allaient régénérer « le vieux tronc et lui infuser une sève nouvelle » : un néo royalisme plus combatif et plus jeune mais sans « l'attachement quasi religieux à la personne du roi »[C 2], un royalisme positiviste[C 3]. Originellement structurée par un nationalisme républicain antidreyfusard, elle devient rapidement royaliste sous l'influence de Charles Maurras et de sa doctrine du nationalisme intégral, qui revendique une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée. D'ailleurs, le mouvement royaliste distinguait l'antisémitisme hitlérien de son « antisémitisme d'État » qui visait à la discriminer les juifs sans viser leur élimination physique[D 30],[ac] et approuva en 1937 la publication de l'encyclique Mit brennender Sorge par le pape Pie XI, qui condamnait différents points de l'idéologie nazie[D 31]. », Michel Leymarie (éditeur), Jacques Prévotat (éditeur), Jean Vavasseur-Desperriers, André Encrevé, Olivier Forcade, Laurent Joly, Gilles. Dès les lendemains de la Première Guerre mondiale, Jacques Bainville développait une thèse selon laquelle la Gauche, parti de la Révolution s'identifiait au parti de la Guerre, qu'elle avait soutenue et provoquée depuis un siècle et demi, contrairement à la monarchie, parti de la Paix, et seul régime apte à l'assurer[A 56]. souhaitée]. 31 el 32). ) Suivent des manifestations nationalistes dont la plupart sont scandées par des « À bas les Juifs ! Alain-Gérard Slama, « Les deux leçons de l'affaire Pétain ». L'Action française (abrégée en AF) est une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et royaliste d'extrême droite , soutien de la maison d'Orléans, qui s’est principalement développé dans la première moitié du XX siècle en France. David Levy, « Maurras et la vie intellectuelle britannique », EM, 3. Un autre socialiste, Charles Andler, dénonce en 1913 la volonté d’agression de l’Allemagne. Dès lors, le choix d'un isolationnisme plus ou moins intégral étant fait[A 45], la seule solution résidait pour l'Action française dans une politique d'armement et de préparation militaire toujours plus poussée de la France[A 51]. La plupart des cercles sont plutôt à usage interne et ont pour objectif de former les jeunes membres du mouvements. D'ailleurs, dans les années 1909-1910, déçu par la CGT, Georges Sorel se rapproche un temps de l'Action française — sans toutefois en partager le nationalisme ni la visée politique. Contemporain Pujo était le président du Comité directeur de l'Action française et directeur du bimensuel royaliste, nationaliste et souverainiste L'Action française 2000 (nouveau nom de L'Action française hebdo), publication liée au Centre royaliste d'Action française. », « La haute portée doctrinale et politique de ce document, sans égal en importance dans l'histoire du catholicisme chez nous, depuis bien longtemps, n'échappera à aucun lecteur de l', « Sept cadavres en moins de six mois, sept hommes massacrés par la révolution amie de Blum et de Schrameck, il faut avouer que c'est excessif », « nos amis […] estiment être allé un peu trop souvent au cimetière », « forment une pléiade funèbre qu'il est tout à fait inutile de laisser s'accroître. À la même époque, L’Avant-Guerre de Léon Daudet expliquerait « avec preuves et documents irréfutables, que l'invasion commerciale et industrielle allemande couvre un vaste réseau d'espionnage. » Jean-Yves Camus pour sa part constate dans La Provence « une nouvelle génération plus activiste et tapageuse »[273]. Ils s'en prennent par ailleurs pour des « prétextes les plus futiles » à des professeurs juifs, comme le recteur Lyon-Caen ou le professeur Wahl[62]. Comme l'écrivait René Rémond dans la préface de l'ouvrage de Véronique Auzépy-Chavagnac, ces derniers « retrouvent les valeurs d'ordre, d'autorité, de tradition qui définissaient le catholicisme intransigeant du XIXe siècle, héritage du combat contre la Révolution et ses principes jugés pernicieux, réactivé par Maurras et légitimé par une lecture fondamentale de Saint-Thomas d'Aquin. La carte le confirme. », « trouve, depuis 1992, un nouvel élan de vigueur dans le combat, « elle ne saurait se désintéresser des élections, présidentielle et législatives, de 2012, qui, en façonnant l’équilibre politique des cinq années suivantes, conditionneront en grande partie l’avenir du pays. Ainsi, selon ses termes, Refusant le « système des partis », l'Action française met le salut de la nation au-dessus de tout intérêt individuel et partisan, conformément à son slogan « Tout ce qui est national est nôtre ». C'est dans ce contexte particulier que l'Action française est créée. Mais on ne peut les utiliser que sous le Roi, qui se charge en revanche de les protéger parfois contre d'excessifs débordements populaires »[36]. Informations et situation de l'association Centre royaliste d'action francaise Groupement d'achats, groupement d'entreprises dans la ville de Paris. De fait, héritière des idées de Charles Maurras, l'Action française reste antiparlementaire. Ce discours se fondait sur une logique de défiance généralisée. Confrontée à de graves difficultés financières comme à la pression de ses alliés, la France finit par accepter les propositions du plan Dawes et retira ses troupes : le 25 août 1925, l'armée française avait évacué la Ruhr. Le plus connu de ces cercles est le Cercle de Flore, cercle littéraire parisien public qui fait intervenir toute l’intelligentsia des écrivains conservateur pour parler de leur dernier livre. En 1920, son tirage n'était que 60 000 exemplaires[51] Le 5 février 1934, le tirage atteint une pointe de 200 000 exemplaires[51]. Ainsi l'AF prône l'instauration d'une monarchie « adaptée à notre temps qui ne soit pas un retour à un ordre ancien mais une réponse sérieuse aux questions actuelles » avec la famille d'Orléans à sa tête. Le doyen Alfred Croiset est également victime de campagnes de l'Action française[A 14]. ». » De même, Carole Reynaud-Paligot relève que les « représentations essentialistes » imprègnent la vision d'une « race française » dotée par Maurras de « fondements biologiques[47]. À l'opposé d'une politique de masse, il aspire à l'épanouissement de corps intermédiaires librement organisés et non étatiques, l'égoïsme de chacun tournant au bénéfice de tous. ». De son côté Maurice Pujo, principal collaborateur de Maurras, sera directement tiré des geôles de la Gestapo pour être envoyé dans celles de l'épuration[16]. Le milliardaire François Coty donna 2 millions de francs à l'Action française entre 1924 et 1928[A 7]. En ce début de XXe siècle, la République française cherche à élever un rempart de sécularisation entre l’Église et la société ; un fort courant anticlérical se développe. Ces deux ouvrages lui font craindre une condamnation par l'Index. Communiqué du Centre royaliste d’Action française Tant que les corps intermédiaires (la police dans cet exemple) demeureront loyaux envers nos oligarques, rien de s’arrangera. L'un des médecins les plus fidèles, dès 1927, a été le docteur Théophile Alajouanine. Ils sonnent alors l’alerte, s’efforcent d’instruire les pouvoirs publics pour avertir la population française et étrangère dans les colonnes de leur journal. « Nous apportons à la France la Monarchie. Le second, qui rejette le maurrassisme commémoratif, se rapproche du comte de Paris et soutient les grands axes de la politique du général de Gaulle mais cesse de paraître en 1967[244]. Il m’est arrivé, jadis, d’évoquer un été meurtrier, et cela concernait des événements terroristes ou … Laurent Joly, « Les débuts de l’Action française (1899-1914) ou l’élaboration d’un nationalisme antisémite ». Les Alliés ne disposaient plus dès lors de leviers économiques ou financiers pour faire pression sur l'Allemagne. Il visait également la fin de l'occupation de la Ruhr. Si les lendemains du premier conflit mondial marquent l'acmé de l'influence de l'Action française en France, il apparaît que vis-à-vis de l'étranger, le premier conflit mondial coïncide avec une croissance de son expansion[J 1]. », Laurent Joly observe que « durant l'entre-deux-guerres, la prose maurrassienne a habitué les lecteurs de L'Action française à un antisémitisme d’autant plus légitimé qu'il se présentait sous des dehors rationnels, avec ses exceptions pour les « Juifs bien nés » et ses considérants politiques. Comme le souligne Eugen Weber, le peu d'impact de Maurras sur ses fidèles à ce propos s'explique par l'impasse idéologique dans laquelle il se trouva jusqu'à la fin. L'Action française pense que le vote nécessite une formation en science politique. », Lors de la création de la Ligue d'Action française au printemps 1905, « la lutte antijuive est au cœur du combat contre la République. Un « théâtre d'Action française » voit même le jour[F 1]. Mais on avait commencé par punir Thalamas, on finissait, comme il le fallait bien, par soutenir le gouvernement qui tenait le drapeau et l'épée de la France. Très applaudi sur les théâtres du boulevard, il jouit d'une grande renommée. Ne s'intéressant pas, au fond, à la question effective de l'innocence ou de la culpabilité de Dreyfus, qui devait selon lui être sacrifié à l'intérêt national[D 1],[f], il généralise le cas Dreyfus en dénonçant ses défenseurs[D 1]. Même si Maurras ne cessa de prévenir ses amis et disciples contre les dangers de ce qu'il appelait avec mépris l'« hitléromanie de la Droite », il ne fut pas toujours suivi par certains d'entre eux, prompts à avancer que le régime nazi, régime autoritaire par excellence, n'était pas sans incarner une révolution autoritaire considérée comme un fondement de la doctrine d'Action française ; comme le souligne Eugen Weber, « quelques-uns d'entre eux comptèrent même parmi les partisans principaux du Führer »[A 35]. », « les responsables communautaires restent sur la réserve », « israélites « nationaux » [...], les autres « familles » israélites, et particulièrement l'élite communautaire, n'ont pas cessé [...] d'être conscientes du danger antisémite, se divisant toutefois, et profondément, sur la tactique à lui opposer. L'Action française s'oppose violemment à la démocratie, à la république, et au parlementarisme : « L'ultime recours de la restauration nationale résidait dans le coup d'État »[A 4]. L'AF s'oppose à l'Union européenne qu'elle décrit comme d'esprit unitariste et utopique. Son déclin s'était précipité avec le soutien au boulangisme et avec la mort du comte de Paris (1894)[C 2]. L’esprit royaliste s’inscrit dans cette notion de patrimoine et de continuité. »[72]. ». Comme le souligne Eugen Weber, « l'égoïsme sacré avait plus de poids que la réalité des camps de concentration »[A 32]. Le nom de Jeanne d'Arc, son oriflamme, sa devise, les fleurs que l'on apportait à ses statues, comme à des autels, restent le symbole historique de cette époque de feu. Charles Maurras poursuit par ailleurs une œuvre littéraire néoclassique, écrivant ainsi Le Chemin du paradis en 1894 et Anthinéa en 1901. Il le soulignait : « aucun antidémocratisme ni antisémitisme ne valent ce prix »[A 36]. C'est ce qui explique la mansuétude de Maurras — et au-delà, de l'Action française — à l'égard de ceux de ses amis ou disciples qui adoptaient une posture plus ou moins germanophile ou pro-nazi et se félicitaient du triomphe nazi en Allemagne avant la guerre[E 6],[A 38]. Institut d'Action française, créé en février 1906. Ce ne fut que lorsque la guerre fut officiellement déclarée que l'Action française se résigna, le 2 septembre, à soutenir le combat qui s'engageait[A 62]. À partir de novembre 2018, des membres de l'Action française participent à des manifestations organisées dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes et saluent la volonté de ces derniers de « renverser le système ». Si l'on entend par là cet antisémitisme de peau qui aboutit au pogrom et qui refuse de considérer dans le Juif une créature humaine pétrie de bien et de mal, dans laquelle le bien peut dominer. Charles Maurras veilla cependant à ce que le Cercle Proudhon ne soit pas intégré à l'Action française : il rejetait en effet le juridisme contractualiste de Proudhon, qui représente pour lui un point de départ plutôt qu'une conclusion : « Je ne dirai jamais : lisez Proudhon qui a débuté par la doctrine réaliste et traditionnelle, mais je n'hésiterai pas à donner ce conseil à quiconque ayant connu les nuées de l'économie libérale ou collectiviste, ayant posé en termes juridiques ou métaphysiques le problème de la structure sociale, a besoin de retrouver les choses vivantes sous les signes sophistiqués ou sophistiqueurs ! 10, … Ces derniers sont rejetés par la direction du mouvement qui invoque le slogan : « la France seule ». Le … En effet, les années 1986-1992 ont été marquées par un regain d’intérêt pour les idées et l’activisme d’Action française[250]. Les thèmes sociaux que traite Charles Maurras sont en concordance avec le catholicisme social et avec le magistère de l’Église tout en relevant également d'une stratégie politique pour arracher à la gauche son emprise sur la classe ouvrière[D 5]. Une revue du nom de Réaction est créée et comptera une dizaine de numéros. Logotype du Centre Royaliste d'Action française - Restauration nationale depuis 2019. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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